mercredi 27 avril 2011

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Même pas le courage de faire rimer mon mal de vivre, pourtant j'y trouvais souvant matiere à quelques rimes honnêtes.
Je sens bien que je tombe dans une spirale qui se replie inexorablement vers son propre centre. Je me bas contre moi même, mais n'y arrive presque plus. Le retour du soleil était pour moi le point de départ d'une régénération, qui aujourd'hui ne vient plus.
Et plus que jamais mon hyper sensibilité me rend autiste...
Habituellement je ne supporte pas le "je" au point ou quand il m'arrive de le prononcer ou de me mettre un tant soit peu en avant je regarde autour de moi pour voir si je ne choc personne. Mais là j'en peux plus j'explose ou plutôt, j'implose, je suis un arbre qui tombe dans une foret isolée, je ne fait pas de bruit.
Je ne supporte plus la violence quelqu'elle soit. Quelle se trouve dans un mot, une parole, un regard elle me fige.
J'ai du mal à supporter que l'on hausse le ton pret de moi, que l'on ne voit que le verre à moitié vide, qu'on ne veuille pas essayer juste pour voir si ça peut fonctionner, qu'on refuse de faire un truc simple juste par principe, qu'on refuse d'écouter, parce que l'autre à forcement tord vu qu'il ne pense pas comme nous... Et je ne parle pas de ces dictateurs qui massacre leur peuple car il en dispose à leur convenance, de cette jeune femme qui doit laisser son amant au Japon pour un temps trop long, proche de cette centrale qui menace et des désormais trop classique enfants qui meurt de faim au 4 coins du monde mais aussi très près de nous...
On pourrait croire à un petit coup de blues sur fond d'actualité sordide, mais non c'est bien plus profond que ça ( pour une fois qu'il y a un truc profond chez moi).
Je me referme, me repli sur moi même et alors que j'ai déjà pas beaucoup d'ami (en fait aucun), je me rends de moins en moins à même d’exorciser mes prostrations avec qui que se soit (d'ou certainement ce blog).

Je sais malheureusement se qui me rendrait le sourire, mais il semble que je m'en détourne presque volontairement, tant je n'ai plus la force de me battre contre moi même. Il me suffirait juste de pouvoir ne garder à l'esprit que c'est petite choses positives, comme une glycine en fleur, l'odeur de l'herbe fraîchement coupé, le bisou sur la joue de son enfant reconnaissant, mais tout cela est devenu bien pal dans mon esprit.

Je ne me raccroche plus qu'au sourire de la femme que j'aime, ses baisés et ses étreintes devenues bien trop rares, probablement du fait que je n'arrive plus à sourire naturellement, du fait que je n'ai plus envie de rien. Il n'y a qu'elle qui peut me sauver, et je me rend compte que je suis en train de m'isoler même d'elle.

1 commentaire:

  1. Bon , là Pierre , c'est pas possible de continuer comme ça
    tu vas devoir faire quelque chose , ne laisse pas ce vide s'installer , fais toi aider , n'attend pas , pour toi , pour elle , pour ceux qui t'aiment
    Merde , on est pas sur terre pour vivre dans une profond mélancolie , allez , fais le ..
    Crache ça en face à face , un psy , un coach , je ne sais pas
    Crois moi , parfois , il faut peu de temps pour crever l'abcès , ne reste pas avec ce fardeau
    Courage ...

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