lundi 12 mars 2012

et j' cours...

5 mois sans rien dire, pas même une réponse à un commentaire, tout ça pour revenir et balancer discrètement "et j'cours..." façon Sheller.
Mais dans mon carnet à spiral j'ai pas pris de note. Juste au fond des yeux, les rêves des plus fort.
Alors j' cours...
Moi l'enfant chétif, dispensé de tous sports, les oreilles, les genoux qu'aurai je pu trouvé encore.
18 mois que tant bien que mal je suis ma belle dans ces joggings, et de baquettes en collant, de courage en grande flemme, j'cours.
C'est finalement un univers fascinant que j'ai découvert, des hommes et des femmes avec de grandes qualités morales autant que physique.
Des personnes ordinaires qui courent après rien, après eux. Qui se battent autant contre le temps de la course, que du temps qui passent. Et même si ils courent tout seul, personne ne reste à l’arrêt sur le bord de la route sans une main qui se tend une parole qui réconforte.
Au final ce n'est pas tant la performance, ou le classement qui compte le plus, mais s'être donné du plaisir, avoir pu en donner aussi .
Et voilà que je vais en revenir à Sheller mais "mon dieu que l'aime" ce sport...
Il me donne tant de réconfort, ou de scrupule quand la flemme l'emporte sur la raison.
ces 18 mois c'est plus de 2000 km parcourus, 2 paires de baquettes usées, 5 petites expériences en course dont un 5 km, deux 10 km, un 18 km , et un 20 km.
Bien-sur, je ne fais pas des étincelles et mon seul vrais adversaire c'est moi même. Je n'arriverai jamais au niveau, ni même à la moitié du niveau de ceux qui courent en tête, ça force le respect de voir se qu'ils font, surtout quand on pratique un minimum.
C'est pas pour autant que je vais m’arrêter là, alors j'cours ... de plus en plus loin. L'étape ultime pour un 'ti bonhomme comme moi, c'est le marathon et se sera cette année, il me reste 2 mois pour me préparer, et rien que d'y penser j'ai envie de pleurer, pourtant comme Sheller, "j'me dis qu'aujourd'hui tout ira bien"..
42km195, mais dans quelle galère je vais me foutre. Plus de 4 h de course, là ou ceux qui sont en tête finiront en 2h20 pour les costauds, et autours de 3h pour ceux qui déjà force mon plus profond respect.
Mais déjà pourrai-je le finir? Avant même de parler de temps, il faut que je m’entraîne pour avoir une chance de le finir pas trop pitoyable.
J'ai vraiment besoin d'un gros coup de pied au c** pour m'y mettre car l'entrainement c'est 2 mois de douleurs pour que cette grande fête se passe bien !!!

3 commentaires:

  1. Hé Pierre , c'est bon de te lire à nouveau , ça faisait un bail que je ne passais plus par là
    Bravo pour ton courage , pour tes envies d'aller plus loin , ça booste il parait
    Quelque soit la performance , la victoire , le but s'est de se faire plaisir , tu as bien raison

    cours , cours , et arrête toi à temps , pour une petite pause , pour mieux repartir ...

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  2. Mais c'est là qu'est la beauté du geste gratuit. S'obliger à se mettre ans des galères et puis triompher des aléas. Celui qui reste assis sur son cul n'aura jamais cette sensation d'avoir remporté une victoire sur lui-même....

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  3. @ Jeanne merci pour tes encouragements, j'écris peu et commente plus sur ton blog, mais sache que je ne cesse pas de te lire.
    @ Jeanmi, sans forcément chercher de victoire même sur soi, rester en mouvement c'est rester en vie. Mais quand on plus on arrive à se surpasser ne serait se qu'un peu, le bonheur est immense.

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